
Habitant à Thorigné-Fouillard, nous serions bien mal placés pour nous plaindre de notre qualité de vie en général : calme, verdure, proximité de la ville et de la forêt... Pourtant, on constate une dégradation de notre environnement, qui s'accélère depuis quelques années.
Aujourd'hui on ne peut plus nier les effets dévastateurs des pesticides nocifs pour nous et la planète.
Ondes versus santé
Avec un minimum de lucidité, on doit admettre que l'exposition aux Ondes Electro Magnétiques est le prochain scandale sanitaire. « En quelques années, nous avons créé (...) une sorte de brouillard électromagnétique, un environnement saturé en ondes.» (Criirem.org)
Le centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a d'ailleurs classé les champs électromagnétiques comme cancérigènes possibles.
Le compteur Linky "l'onde de trop" (Journal Nexus) a été déployé dans la commune à partir de janvier 2017 avec la bénédiction de la municipalité. On peut lire page 12 de l'Ami de novembre 2016 une obéissante retranscription des arguments pro-linky d'Enedis, et surtout un encart "Le linky est-il dangereux ?" où l'on explique aux citoyens qu'ils peuvent dormir tranquilles, que le nouveau compteur les exposera à « des niveaux d’ondes électriques et magnétiques inférieures aux normes françaises et européennes ainsi qu’à celles émises par de nombreux appareils multimédias actuels. »
Si la commune n'était effectivement pas en position de refuser les changements de compteurs, il aurait été attentionné d'informer les habitants sur la possibilité de les refuser à titre individuel et sur leur impact possible sur leur santé.
La petite commune de Tréffleux en Loire-Atlantique a, selon nous, trouvé le juste positionnement en adoptant une motion critique : « le conseil municipal soutiendra les usagers de la commune qui refuseront la pose d’un compteur Linky à leur domicile. »
Nous espérons qu'à l'avenir nos élus adopteront ce type de position pour ne pas, par ignorance, potentiellement mettre en danger leurs administrés.
Fonctionnant avec le Linky, les concentrateurs, ces boîtiers blancs fixés aux poteaux électriques, communiquent, eux, par GSM, la même technologie que celle des téléphones portables. Nos fameux téléphones qui nécessitent toujours plus d'antennes : deux nouvelles installées dernièrement (à Bernouvel et Portail).
Sur ce point, même si l'on peut regretter que la Maire n'ait pas demandé une simulation de l'exposition aux champs électro-magnétiques générée par leur installation, ce qui est prévu par la loi, il en va avant tout de la responsabilité de chacun d'entre nous. Il nous faut prendre conscience des conséquences de la fuite en avant technologique actuelle : « On prépare donc le réseau téléphonique 5G. (...) Voilà l'archétype de ce qui mène au désastre. Notre incapacité structurelle à dire : ça suffit, nous n'avons pas besoin, pas envie, de cette débauche insensée ; nous refusons cette idée létale suivant laquelle tout ce qui est technologiquement pos-sible doit être effectivement réalisé, pour la jouissance mortifère de la consommation pure. » (Aurélien Barrau)
Nouveaux paysages bucoliques ?
Au niveau du paysage, outre les antennes qui défigurent la campagne et nous rappellent au quotidien notre exposition aux ondes, d'autres changements sont à venir comme les éoliennes qui impacteront les habitants de l'est de la commune (et bien d'autres à Acigné). L'objet de cet article n'est pas d'engager un débat global "pour ou contre les éoliennes", mais une chose est sûre : elles impacteront les riverains, à commencer par un changement de paysage ! Un mât de mesure a d'ailleurs été mis en place, donnant une idée du résultat. Ses lumières rouges clignotent toute la nuit.
Dernier point catastrophique pour beaucoup : les projets urbanistiques en cours. Petit à petit, les ilôts paisibles et bucoliques que constituent les maisons anciennes de notre ville sont sacrifiés sur l'autel de la rentabilité. La douceur de leurs matériaux naturels et de leurs jardins laisse place à des constructions de plus en plus élevées et agressives. Si les premiers immeubles tels ceux rue Duguesclin s'intégraient correctement à l'existant (hauteurs modérées, toits en pente, abords paysagés...), les projets en cours ne témoignent plus du tout de ce souci mais obéissent juste à la course folle à la "métropolisation" qui n'est pas sans évoquer l’urbanisme erratique et débridé des années 1950 à 1970.
La Ville de Rennes a instauré un Conseil Local du Patrimoine. Certes, aucun pouvoir ne lui a été donné, mais l'idée est intéressante et pourquoi ne pas la mettre en oeuvre à Thorigné-Fouillard ?
Abattage d'arbres
Malgré l'article L350-3 du code de l'environnement qui protège les alignements d'arbres bordant les voies de communication, on constate régulièrement l'abattage d'arbres, avenue des Landelles par exemple.
Nous dénonçons comme le GNSA ce genre de pratiques « Les arbres sont un "bien commun" parce qu’ils participent, en tant qu’êtres vivants, au maintien de notre cadre de vie en bon état et à la résilience de nos territoires vis-à-vis des conséquences dues au réchauffement global et à l’érosion de la biodiversité. Nous constatons malheureusement que de nombreux arbres tombent chaque année pour diverses raisons d’aménagement ou de projets conçus sans respect pour eux et leur rôle écosystémique. »
Les arbres sont aussi source de fraîcheur l'été et seront des alliés face aux désordres climatiques.
L'association Association Nature et Environnement de THorigné-Fouillard (ANETH) ouvre au 2bis avenue de Bellevue à Thorigné-Fouilard sa "Ressourcerie", oeuvrant ainsi pour réduire le gaspillage. Une opportunité pour les habitants de donner plutôt que jeter et d'acheter d'occasion plutôt que neuf pour réemployer les objets à disposition.
A l'heure où nous bouclons ce journal, le lieu n'est ouvert qu'aux adhérents (5€ an et par foyer) mais sera accessible très prochainement au grand public. Vous pouvez d'ores et déjà y déposer des objets aux horaires de la déchetterie - qui est d'ailleurs toute proche.
A vos greniers, caves et garages ! la ressourcerie peut vous aider à les vider.
En février 2020, un appel au don numéraire est également possible pour financer l'installation d'une porte d'accès pour handicapés.
Aux États-Unis, le Black Friday est le lendemain de la fête de Thanksgiving. Ce jour marque traditionnellement le coup d’envoi de la période des achats de fin d’année, qui permettaient de sortir "du rouge" et donc d'écrire à l'encre noire les nouveaux chiffres positifs, d'où le nom. En France, cette journée de promotions massives démarre timidement en 2013 pour prendre son envol en 2016.
Depuis 2017, l'opposition au Black Friday s'organise pour lutter contre la surconsommation. Greenpeace mène une campagne "Faites quelque chose", invitant à « ne rien acheter ». Faire quelque chose de concret plutôt que consommer, ça c'est intéressant. Dans le mille, Greenpeace ! La consommation est devenue un réflexe, une addiction, une façon de tuer le temps. Tuer le temps ? Pourquoi vouloir tuer le temps quand il est vacant ? Par peur du vide en soi qui risquerait de se révéler ? Que serait-il alors préférable de tuer ? Le temps ou le vide ?
« Il nous faudra bien répondre à notre véritable vocation, qui n’est pas de produire et de consommer sans fin, mais d’aimer, d’admirer et de prendre soin de la vie sous toutes ses formes » Pierre Rabhi.
Le lundi 29 juillet 2019, l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que la planète peut renouveler en une année. Cela signifie qu'en à peine 7 mois, nous avons émis plus de carbone que ce que les océans et les forêts ne pouvaient absorber en un an, nous avons pêché plus de poissons, coupé plus d’arbres, fait plus de récoltes, consommé plus d’eau que ce que la Terre ne pouvait produire sur cette même période.
Chaque année, la date avance mais nous avons le pouvoir d'agir pour la faire reculer. Par exemple, si la consommation de viande était réduite de moitié, la date du jour du dépasse-ment reculerait de 15 jours. Manger moins de viande est d'ailleurs une très bonne chose pour la santé. Alors il ne faut pas hésiter à réduire sa consommation.
Source : We Act for Good.