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La nuit notre alliée

Des lampadaires supplémentaires ont été installés au bout de la rue Lariboisière, venant accroître la pollution lumineuse. "La vie a besoin de la nuit" est le slogan de l'Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l'Environnement Nocturnes qui délivre les labels "Ville étoilée". Malgré cela, notre ville fait partie des 317 villes étoilées françaises. Une 2ème étoile pour le prochain mandat ?

Hérissons en danger !

La disparition du hérisson serait prévue pour 2030 au plus tard. Depuis les années 1950, on estime que leur nombre a été divisé par 30. Et leur espérance de vie étant passée de 10 à 2 ans, le phénomène s’accélère dramatiquement.  Première cause imputable à l'homme : les pesticides, suivis par la route, les chutes (piscines, regards...) et les pièges.
Des solutions existent. Pour les pesticides, facile : plus on mange bio, et moins on contribue à empoisonner le vivant. La route n'appartient pas qu'aux automobilistes : être vigilant de nuit, surveiller la chaussée et ne pas rouler trop vite. Veiller aussi à enclore nos jardins côté rue et à laisser des circulations de l'autre côté : vers les jardins des voisins ou la campagne. Et puis faire attention aux dangers potentiels de nos jardins.
Autre point de vigilance que pointe l'association locale Boules Epiques : voir des hérissons le jour ou en hiver n'est pas normal. Leur site http://herisson.bzh est une véritable mine qui vous permettra d'avoir la bonne réaction. Enfin, leur ménager de quoi subsister chez nous : les jardins trop soignés ne sont pas hospitaliers du tout pour notre ami à piquants amateur de branchages, feuilles mortes et compost...

Mauvaises herbes ?

Dans l'ami de mai on pou­vait lire « Il faut donc accep­ter la pré­sence de "mau­vaises herbes" ? Oui. La gestion dif­féren­ciée, c’est aus­si accep­ter une cer­taine va­rié­té vé­gé­tale. Il faut ré­sister au ré­flexe condi­tion­né qui consiste à détruire systé­ma­ti­que­ment toute forme de plante sau­vage sous pré­texte d’un souci (dé­ri­soire) de "pro­pre­té". Les "mau­vaises herbes" ne le sont en fait pas tant que ça. Elles sont même sou­vent utiles au sein de l’éco-sys­tème na­tu­rel ! ». Super ré­ponse, on n'au­rait pas dit mieux ! Mais alors...

Gestion dif­féren­ciée ?

Ave­nue Ga­briel Fau­ré, se trouve une telle zone... in­té­gra­le­ment ton­due !
Dom­mage : « l'hi­ver, la meilleure ali­men­ta­tion pour les oi­seaux sont les graines conte­nues dans les herbes hautes (...) si vous en avez la pos­si­bi­li­té, lais­sez des zones sau­vages. C'est impor­tant car énor­mé­ment d'in­sectes et d'oi­seaux sont en train de dispa­raître par manque de lieux pro­pices. Don­nez-leur une pe­tite chance. » Da­mien De­karz, la Perma­cul­ture au jar­din.

Qu'est-ce qui est sale ?

Voir l'em­ployé des espaces verts pro­me­ner sa bou­teille de gaz à lon­gueur d'été pour éradi­quer les pis­sen­lits des trot­toirs nous question­nait : qu'est-ce qui est plus sale ? Un pis­sen­lit ou un pis­sen­lit brû­lé au gaz ?
L'ar­gu­ment avan­cé par les col­lec­ti­vi­tés est im­pa­rable : c'est mieux que les pesti­cides. Certes.
Ren­sei­gne­ments pris, bien uti­li­sé, un désher­beur thermique au gaz n'est pas cen­sé brû­ler mais pro­vo­quer un choc thermique dont la plante au­ra du mal à se re­mettre. Cô­té fac­teur hu­main, il est plus ra­pide et moins fa­ti­gant que le désher­bage ma­nuel.
En ce qui concerne les in­con­vénients, son ef­fi­ca­ci­té est li­mi­tée sur les vé­gé­taux à ra­cines pro­fondes (comme notre pis­sen­lit !), et la cha­leur nuit à la pe­tite faune alen­tour, utile pour le sol. De plus, elle ré­veille éga­le­ment des graines en­dormies, ce qui néces­site d’un se­cond pas­sage après seule­ment quelques jours.
Et le gaz alors ? Bu­tane et pro­pane ont beau avoir la ré­pu­ta­tion d'être des éner­gies re­la­ti­ve­ment propres, la meilleure éner­gie n'est-elle pas celle qu'on ne consomme pas, voire qu'on ne pro­duit pas ? Sans par­ler des en­jeux géo­po­li­tiques !
Un autre élément nous a fait ré­agir : Dans le jour­nal muni­ci­pal de sep­tembre, on pou­vait lire : « La muni­ci­pa­li­té or­ganise une nou­velle "jour­née éco-ci­toyenne" dans le cadre de la Jour­née mon­diale de net­toyage de la pla­nète. (...) Au pro­gramme : désher­bage ma­nuel des trot­toirs (…). » Où l'on doit com­prendre que les "mau­vaises herbes" sur les trot­toirs sont sales du coup et pas écologiques en plus ? Voire l'un des fléaux qui souillent notre pauvre pla­nète et dont il faut la dé­bar­ras­ser de toute ur­gence ?!? Que le désher­bage ma­nuel est plus éco­lo­gique que le thermique pour­tant re­te­nu pour l'entre­tien com­mu­nal ?!?
C'est en­core une fois un po­si­tion­ne­ment pour le moins illi­sible et in­co­hé­rent ! Que fait-on ?

Il faut ré­sister au ré­flexe condi­tion­né !

Et si on lais­sait les pis­sen­lits sur les trot­toirs ? Il fau­drait s'ha­bi­tuer à une ville moins mi­né­rale et rec­ti­ligne, avec de la vie re­belle ici ou là. Est-ce impos­sible ? Notre re­gard a dé­jà chan­gé sur ces in­dé­si­rables puisque le terme "ad­ven­tice" rem­place do­ré­na­vant ce­lui de "mau­vaise herbe". Et puis, ce ne sont pas des pis­sen­lits qui vont en­dom­ma­ger le trot­toir ! Et si l'em­ployé muni­ci­pal fai­sait autre chose pen­dant ce temps-là ? (Genre du ma­raî­chage bio en ré­gie pour la cantine comme pro­mis lors de la pré­cédente cam­pagne des muni­ci­pales mais jamais mis en oeuvre semble-t-il ?)
Osons même : Et si cha­cun était res­ponsable de l'entre­tien du pe­tit bout de trot­toir de­vant chez lui ? On pour­rait ima­gi­ner des mo­ments dé­diés, des ren­dez-vous sur le trot­toir où l'on pour­rait échan­ger sur ses pra­tiques entre voi­sins « Moi je veux que ce soit ni­ckel, je mets du gros sel. », « Moi je pré­fère mettre des fleurs vivaces, vous vou­lez des graines d'onagre ? ».
Al­lons en­core plus loin : Et si on re­vé­gé­ta­li­sait les rues, fa­vo­ri­sant la bio­di­ver­si­té, di­mi­nuant la tempéra­ture, inci­tant les vé­hi­cules à ra­len­tir et les ci­toyens à se dé­pla­cer à pied ?

Deux exemples

Des ini­tia­tives inspi­rantes existent, des ter­ri­toires au­da­cieux osent le chan­ge­ment !

Nous pen­sons ici à la ville de Mont­réal et ses ruelles vertes (photo) qui de­puis 1997, n’ont ces­sé de pous­ser. Au­jourd’hui, il y a une cen­taine de tron­çons. Amé­na­ger une ruelle verte consiste à ver­dir les bandes ri­ve­raines de la voie pu­blique. Le pro­jet est ini­tié par les ri­ve­rains, dans le cadre du pro­gramme "Faites comme chez vous" dont l'ob­jec­tif est de sou­tenir les ci­toyens dans leurs ini­tia­tives d'ap­pro­pria­tion de l'espace pu­blic.

Plus près de nous, le pro­jet "Caen au pied du mur" aide les ha­bi­tants qui le sou­haitent à vé­gé­ta­li­ser leurs pieds de murs sai­gnées de 15 cm de large) pour re­ver­dir et fleu­rir les rues de la ville. En pra­tique, un ha­bi­tant vou­lant vé­gé­ta­li­ser de­vient am­bas­sa­deur. Il va voir les autres ha­bi­tants de sa rue et réunit ceux qui sont par­tants. Un po­choir est réa­li­sé au pied du mur par l'as­so­cia­tion à la de­mande de l'ha­bi­tant. Il indique qu'il ne sou­haite pas que l'on vienne entre­tenir son pied de mur. Il le jar­dine ou bien il laisse s'y instal­ler une flore spon­ta­née.

Ca vous dit ?

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